Périple solitaire

Cela faisait des jours que Paladh errait dans la nature après avoir quitté Praag. Samehada était rangée dans son dos, prête à être dégainé en cas de danger immédiat. Le casque noir reflétait la lumière vive de la neige dans laquelle s'enfonçait le Tsar. On devinait que la température était glaciale lorsque l'on voyait l'air chaud être expulsé par les minces ouvertures présentes sur le casque de Paladh.

Sans relâche il avançait, sans relâche il marchait. Jamais il ne se retourna lors de son avancée, car il était sans cesse sur ses gardes et aurait entendu le moindre mouvement derrière lui. Soudain ses facultés sensorielles furent mises à l'épreuve lorsqu'il entendit un léger bruissement derrière lui. Gardant son calme légendaire, Paladh continua sa marche comme si de rien n'était. Mais derrière sa visière sombre se cachaient des yeux rivés sur les côtés prêts à fixer un éventuel ennemi. Il n'était pas seul, il en était certain.

Après plusieurs minutes de marche, il entendit de nouveau des bruits dans la neige. Cependant ces bruits s'étaient rapprochés, le danger se faisait plus pressent désormais. Les bruits se firent à nouveau entendre mais cette fois-ci, il s'agissait de pas, des pas rapides, un individu entrain de courir certainement. C'est à ce moment que Paladh se décida à bouger, il pivota sur lui-même et se saisit de Samehada, il était maintenant face à un homme de taille moyenne tenant entre ses mains une puissante hache. Paladh ne le connaissait point mais il reconnut sa valeur dès le premier regard. Le Tsar attendait à présent que l'homme rompt le silence car Paladh n'aimait guère parler...surtout pour poser des questions.

L'inconnu ne put le deviner mais un sourire sardonique se glissa sur les lèvres de Paladh derrière son casque noir ébène. Quoiqu'il en soit cet homme avait du culot de s'attaquer à lui, d'autant plus qu'il semblait connaitre son identité. La tension palpable de l'assaillant dans ses muscles se ressentait jusque derrière l'armure noire de Paladh. Malgré un certain courage, il avait la peur en lui...mais après tout, c'était plutôt bon signe, il savait à qui il avait affaire.

Soudain sans mot dire, Paladh se jeta sur son détrousseur avec une vitesse phénoménale tenant fermement Samehada entre ses gantelets d'acier trempé. Bien que en apparence Paladh semblait lourd et maladroit, son agilité et sa vitesse surpassait celle de nombre de guerriers de l'Empire.

Paladh arriva juste devant son agresseur et stoppa alors net sa course, fixant fermement l'homme en face de lui. Ce dernier se rendit alors compte de la situation : Samehada se trouvait parallèle au sol entre Paladh et lui, et était tournée vers lui de sorte qu'un seul mouvement de sa part aurait signifié son arrêt de mort immédiat.

Le Tsar prit alors la parole et sa voix résonna, amplifiée par son casque :

- Tu sembles oublier contre qui tu te bats jeune bretteur. Mais m'avoir provoqué est brave et pourtant tu trembles de peur...

Paladh restait de marbre et attendait que ses paroles aient fait leur effet.

La tension se lisait sur le visage de l'inconnu, alors que, malgré le froid ambiant, des gouttes de sueur perlaient au sommet de son front. Toujours extrêmement tendu, l'homme dévisagea le heaume de Paladh, tentant de percevoir les émotions de celui-ci. Puis, un sourire s'étira sur son visage, et, la voix assurée, l'inconnu parla :

"Vous avez trop confiance en vos capacités, votre seigneurie : je serais en position de vous faire regretter votre attaque avant d'expirer..."


Paladh observa la hache à double tranchant que portait l'individu : pendant les quelques paroles échangées, l'inconnu l'avait relevée, si bien qu'elle était en position de lui entamer sérieusement la poitrine si il frappait. S'en voulant intérieurement de s'être laissé distraire, le souverain de Kislev écouta ce que l'homme ajoutait :

"... mais visiblement votre altesse ne daigne pas se rendre, je vais donc devoir employer des moyens plus brutaux..."


Ce vocabulaire ne convenait pas aux bandits de basse extraction, pensa Paladh en se mettant brusquement en garde : cette personne avait fréquenté les cours impériales pour avoir ce parler.
L'individu avait sauté en arrière, et le coup que lui porta Paladh ne trouva pas son ventre. En garde, le seigneur kisléviste esquiva l'attaque suivante, et se prépara à poursuivre le combat...

Les deux combattants se faisaient face, à trois mètres environ l'un de l'autre, tandis qu'autour d'eux la neige tombait. Neige qui se teinterait vraisemblablement bientôt de sang...

Vraisemblablement Paladh s'était quelque peu emporté, son adversaire n'était pas un amateur et il commençait à s'en rendre compte. Les deux combattants étaient à présent à plusieurs mètres l'un de l'autre. La hache de l'inconnu étincelait grâce à la neige environnante, Samehada, elle, ne reflétait qu'une mince partie de lumière, son éclat noir contrastait avec le décor blanc.

Sans dire un mot, le Seigneur kislévite serra le manche de son épée et fondit sur son adversaire en courant à vive allure, le buste en avant et Samehada sur le flanc. Arrivé proche de l'ennemi, il empoigna la Buveuse de Sang à deux mains et frappa de toutes ses forces sur le crâne de l'inconnu. La vitesse d'éxécution était incroyable, rares étaient ceux pouvant aller aussi vite lors d'un combat...

Les talents de combattant de Paladh étaient véritablement remarquables, mais ladversaire était lui aussi un guerrier chevronné. Parant avec difficulté l'attaque, l'individu recula d'un pas, esquivant la riposte qui fusa ensuite comme l'éclair. Puis, prnant l'offensive, le bandit chargea le seigneur kisléviste, qui esquiva lui aussi son attaque...

Et l'inconnu frappa encore une fois, son armeà deux mains décrvant un arc de cercle presque parfaitement horizontal...

Paladh se saisit alors de Samehada et bloqua l'attaque de son adversaire, il espérait pouvoir ensuite le repousser et lui donner un coup avec la poignée de sa lame géante buveuse de sang.


ps : désolé de la briéveté, pas d'inspiration

Le coup sembla d'abord porter ses fruits, mais l'individu para l'attaque avec difficulté. Sa position le mit en difficulté, et, Paladh enchaînant assaut sur assaut, son adversaire perdit son équilibre, et tomba lourdement dans la neige, se blessant sur sa hache à deux mains. La neige alentours se teinta de rouge alors que le guerrier dévisageait le seigneur kisléviste, murmurant douloureusement :

"Achevez-moi dès à présent, altesse... Je ne peux plus remporter ce duel..."